Depuis des années, nous, travailleurs-euses du social, constatons les dégradations de nos conditions de travail.
Alors que nous sommes incités-es à nous abreuver jusqu’à plus soif par notre financeur, l’ETAT, de théories sur la bienveillance, bientraitance, inclusions,communication non violente, etc…notre quotidien est tout autre :
baisse des enveloppes budgétaires chroniques attribuées par les financeurs (DDCS), CPOM, mutualisations de moyens, déqualification des équipes, sous effectifs constants, absence de réponse effective aux revendications du secteur, absence de reconnaissance salariale ( la dernière revalorisation du point à hauteur de 1centime, soit pour les mieux lotis la somme exorbitante d’environs 4e par mois, est de l’irrespect), recherche d’économie d’échelle (une fiche particulière sera éditée prochainement sur ce sujet), etc…
Et pourtant…pourtant les mouvements de contestation ou de grève sont rares dans notre secteur. Nous tenons nos postes malgré les difficultés! Parce que nous sommes des professionnels-elles responsables, bienveillants-es, bientraitants-es!
Désormais, il semble que nous ayons retrouvé un peu de cette reconnaissance par notre financeur. Nos métiers sont devenus en quelques jours essentiels. nous avons toutes et tous une attestation permanente pour continuer d’exercer nos métiers malgré les mesures de confinement nécessaires pour protéger la vie de tous.
Avec la pandémie Covid-19Nous redevenons d’utilité publique et, comme si nous avions pu un jour l’oublier, notre mission de service public nous est rappelée.
Nous avons toujours continué d’exercer auprès de nos usagers fragiles et/ou vulnérables, malgré le risque de nous mettre en danger et par conséquent nos proches.
Quand il lui aura fallu 3 mois pour commander des masques, il aura suffit de 7 jours à ce gouvernement pour supprimer tous nos conquis sociaux au nom de l’urgence sanitaire. Il faut, apparemment, avec notre santé et notre force de travail nourrir plus encore un système désormais clairement défaillant plutôt que d’en changer.
Au lieu de donner des moyens humains, techniques et financiers pour protéger les salariés-es et nos usagers, car là se situe l’urgence, la solution est de nous maintenir dans des conditions encore plus dégradées avec un risque accru d’être contaminés-es, contaminants-es et d’être exposés-es à toutes les conditions dont nous étions protégés-es par le code du travail et notre convention collective.
Nous continuons de travailler, sans surcoût pour notre financeur, pour garantir et protéger la santé, la vie sociale des personnes fragiles et/ou vulnérables et favoriser la réduction des tensions sociales.
Mais nous prenons toute la mesure de l’importance sociale et humaine de nos métiers. Dès maintenant, nos revendications n’en seront que plus fortes, déterminées et inconditionnelles pour que, le plus tôt possible, soit brisée cette situation d’injustice jusqu’à obtenir une juste reconnaissance et la reconquête de l’intégralité de nos droits et de nouveaux.
PAS DE JUSTICE, PAS DE PAIX!